Mon histoire

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J'ai grandi dans la banlieue parisienne, à Nanterre plus précisément. De ces années d'enfance j'ai gardé le goût pour la mixité sociale, l'ouverture d'esprit que procure la rencontre avec des personnes issues d'autres cultures et d'autres catégories socio-professionnelles. C'est donc très jeune j'ai compris que toute personne en face de moi était et resterait toujours une terre inconnue à découvrir.

Très tôt je me suis posé la question du sens de la vie, du caractère inéluctable de la mort, et me suis interrogé sur les questions du néant et de l'infini. Issu d'une famille très aimante mais très orientée "pratique" et où les conceptions philosophiques n'avaient donc pas vraiment de place, ces questions sont restées « en sommeil » dans mon esprit, recouvertes par des injonctions de retour au « réalisme », par des références aux notions d'effort et de travail, par des rappels à ce que le conformisme exige.
 

Petit à petit, je me suis éloigné de ma quête de sens, et me suis conformé à ce que l’on attendait de moi (ou plutôt à ce que je croyais que l'on attendait de moi) : que je perpétue le mouvement ascension sociale que mes aïeux avaient entamé en émigrants d’Italie.

J’ai délaissé le mode d’Etre pour embrasser celui du Faire ; pour me rapprocher du monde de l'efficacité, j'ai appris à remplacer mes rêves par des stratégies, à substituer à mon imagination des actions concrètes aux résultats immédiats. C'est donc fort logiquement qu'après m'être conformé aux injonctions reçues, mon cursus fût le suivant : Bac scientifique, Prépa-Hec, Ecole de commerce, Cadre supérieur en entreprise.

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J'ai occupé différentes fonctions en entreprise, principalement dans la direction d'équipes projets IT pour des clients grands comptes (Total, Euronext, Orange, Valeo, Sanofi...). On peut dire que j'ai connu « le succès », j'étais perçu par mes responsables tantôt comme un « acteur clé visionnaire », tantôt comme « un poil à gratter un peu obtus », par mes clients tantôt comme un « travailleur acharné », tantôt comme « rationnel pur et dur », et par mes collaborateurs tantôt comme un « leader inspiré », tantôt comme un « zombie à la solde du patronat ».

Cette dualité des points de vues à mon encontre reflétait bien le tiraillement existant entre la personne que je souhaitais être, et celle que je croyais devoir être. C'est ma rencontre avec le livre "Découvrir un sens à sa vie grâce à la logothérapie" de Viktor Frankl, en 2004 qui a tout fait basculer. J'ai découvert, à ce moment là, ou accepté plutôt, l'idée simple que si ce que j'étais devenu était en grande partie le fruit d'un certain conditionnement, il m'appartenait désormais à moi seul de décider du sens que je souhaitais donner à mon existence.

J'ai compris, que j'avais toutes les ressources en moi pour affronter mes dragons intérieurs et j'ai entamé un long travail psychothérapeutique en parallèle de formations en techniques de relations d'aide, avant de finalement devenir psychopraticien et coach de vie, et plus récemment, formateur en psychothérapie au sein de l'Approche PEARL.

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Dans cette interview menée jadis par l’une de mes étudiantes, désormais consoeur, je reviens sur ma vie et sur mon travail. Mon insistance sur la recherche de sens dans la vie et sur les possibilités de trouver un moyen efficace de naviguer dans l’existence malgré les limites intrinsèques auxquelles chacun de nous doit faire face y sont expliquées et illustrées de manière simple et sans jargon :

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